Depuis 200 millions d’années, les tortues se hissent sur les plages pour pondre leur œufs, nous avons tous vu ce documentaire à la télé des dizaines de fois. Une fois la ponte effectuée, sans regarder, elles recouvrent leurs œufs de sable puis retourne à la mer.
Auteur de la photo: Jeremy Bishop Unsplash
Comment ce comportement naît il dans l’esprit des tortues chaque année, depuis 200 millions d’années ? Y aurait-il une groupe de gènes qui s’active sous certaines conditions extérieures pour réaliser un programme inscrit depuis des millions d’années ?
Il n’y a aucun libre arbitre dans l’esprit de la tortue, comme un scientifique moderne recherche inexorablement l’origine de l’Univers dans le big bang, la tortue lorsqu’il est temps, sort de l’eau et pond ses œufs.
D’après Eckart Tolle, la conscience n’est pas soumise au temps culturel, elle est immuable, sans commencement ni fin. On peut l’observer en observant l’observateur qui est en nous.
Nous perdons conscience de notre existence sous l’effet de drogues anesthésiantes, ce qui a conduit Suart Hameroff a s’intéresser à ce qui se passe à l’intérieur des microtubules.
Qui est le je qui pense en moi? Comment les idées naissent-elles dans mon esprit ? La conscience précède t-elle le big bang ? Qu’est-ce que le temps ? L’homme est le seul animal a avoir une activité mentale réflexive sur lui-même alors que les autres animaux vaquent à leurs occupations sans se poser de questions. Cette caractéristique de l’homme est-elle le produit d’une conscience supérieure ?
Dans le cas de la tortue, c’est bien le comportement que la sélection naturelle a sélectionné et pas les caractéristiques de l’individu. Ce comportement de ponte n’a aucun intérêt pour l’individu qui risque de laisser sa peau en allant pondre sur la plage, par contre ce comportement est globalement favorable à l’espèce parce qu’un petit nombre d’individus arrive à survivre et à reproduire le comportement à la génération suivante. La sélection naturelle ne fait donc pas que sélectionner les individus les plus forts comme on a aimé à nous le répéter souvent, elle sélectionne aussi des comportements qui sont globalement favorables à l’espèce (on pourrait dire « bon »!) Par exemple les lions qui sont les plus forts mais qui mangent les petits de leur propre espèce sont plutôt mal barrés.
Auteur: The More We Know
Que dire de l’homme qui épuise les ressources dont l’espèce a besoin en moins de 100,000 ans !
L’ADN est-il le support de l’hérédité ? Si il est incontestable que les gènes induisent des caractéristiques héritables, quel est le support des comportements sociaux ?
Voilà une question qui mérite de plus amples recherches.
Les paramécies sont des êtres unicellulaires qui n’ont pas de système nerveux, mais qui ont des comportements, elles sont attirées dans leur milieu par les effluves de nutriments, elles remontent le courant en fonction des gradients croissants de nutriments. On comprend bien qu’une espèce de paramécies qui ne serait pas attirée par ses nutriments s’éteindrait rapidement. Il s’agit là d’une chaîne de rétroactions chimiques suffisamment auto-reproductive pour être sélectionnée par l’évolution.