Hello tout le monde ! L'an dernier je suis partie avec mon ami 5 mois en Australie à l'aide d'une campagne de crowdfunding (financement participatif). Ainsi nous sommes partis réaliser des missions de bénévolat, dans un pays étranger, en nous faisant financer notre séjour. Une belle histoire me diriez-vous ! Pourtant, de l'idée au développement du projet, il y avait un grand pas. Je tenais à vous raconter cette histoire et surtout, n'oubliez pas de croire en vos rêves, OSEZ !
Partie 3 (et dernière :) )
De mon côte, vivant mes derniers jours dans ma société, ma Responsable, par l’intermédiaire d'une de mes collègues, me demande ce que je voudrais en cadeau de départ. Je lui réponds instinctivement : « Aucun bien matériel. Juste une petite aide financière de mes collègues dans mon projet ».
Je ne me cache plus au travail, je fais la communication de mon projet. J’en parle à la Responsable Communication de Marketing qui a une idée en tête : «Envoi ton dossier de sponsoring, je vais en parler aux PDG. Ça peut être une superbe action de communication pour l’entreprise, en plus je sais qu’ils sont très sensibles à la cause environnementale ».
En l’espace de quelques jours ma collègue propose mon projet qui est validé par nos dirigeants. Ils acceptent de nous sponsoriser en échange d’interviews pour la communication interne. Reconnaissante envers ma société, je ne pouvais pas espérer meilleur cadeau de départ.
Nous constatons que nous avons fait fausse route depuis le début, lorsqu’un projet est limité dans le temps, les chances de réussite se font en faveur de notre réseau personnel ; de plus nous constatons que les PME sont plus susceptibles d’aider, ayant davantage besoin de valoriser leur marque employeur que les grosses structures.
De son côté, Alexis contacte tous les entrepreneurs de sud de l’Oise, amis de son père. Tous les contacts ne se font pas aussi facilement qu’avec l’entreprise de Jérôme. Quelques refus, quelques contacts qui ne répondent plus suite à la proposition de partenariat, nous avons tout de même quatre bonnes entreprises qui acceptent de nous fournir un soutien financier.
A ces nouveaux partenariats d’entreprises viennent s’ajouter le financement des particuliers. Les amis d’Alexis sont toujours au rendez-vous pour aider Alexis, qui continue de mener de nombreuses actions de communications. Tandis que de mon côté, mes amis et ma famille se montrent très généreux. Nous sommes à presque 2 semaines du départ et nous avons enfin atteint les 3 500 euros pour valider la cagnotte.
Non loin de se reposer sur nos lauriers, deux autres bonnes surprises viennent s’ajouter au sponsoring : Nature et arôme, une entreprise dans le Sud Ouest de la France nous fait un retour de mail positif. Elle nous versera un pourcentage des bénéfices de la vente de ses produits sur le marché. Nous avons enfin réussi développer notre premier partenariat « sans relations », la campagne de prospection téléphonique et mailing d’Alexis a porté ses fruits.
C'est une société, paysagiste et élagueur, qui va particulièrement nous étonner.
- « Il te manque combien Alexis ? », demande cet entrepreneur au téléphone.
- « 1 500 euros pour atteindre les 5 000 euros »
- « Ecoute, ton père a fait énormément pour moi et m’a sorti de bien des situations. Je te donne la somme qui te manque ».
Nous y voilà, nous avons enfin atteint notre objectif !
Pour terminer en beauté, nos familles respectives continuent de nous donner des dons. Nous allons finalement partir avec plus de 6 000 euros, notre objectif est largement dépassé !
En parallèle nous continuons à développer certains partenariat, mais avec des écoles primaires et maternelles. En dehors des partenariats financiers, nous avons envie donner aux enfants des envies de voyager et de leur faire vivre notre aventure à distance.
Mon CDI sur Levallois Perret s’étant achevé, nous rendons notre appartement de Clichy le soir même et retournons chacun chez nos parents, l’un à Chantilly et l’autre à Compiègne. La vie Parisienne marque son terme.
A une semaine du départ nous finalisons nos derniers préparatifs.
Pour terminer nos actions de communication, le blog « Le van migrateur » nous propose de réaliser une interview sur le thème : « Financer son voyage avec le crowdfunding ». Fiers de nous faire contacter à ce sujet, fiers que notre réussite ne passe pas inaperçu, c’est en prenant du recul sur notre mode de fonctionnement que nous comprenons notre force. Je me fais une joie de leur donner notre ingrédient secret : « L’ingrédient secret est simple : Oser. Comme tout le monde, nous avons beaucoup d’idées, beaucoup de projets que nous souhaitons réaliser et qui ne se réalisent jamais. Oser, c’est entreprendre et ne pas avoir peur. »
« Oser » est un mot qui va rester notre force et notre source de motivation durant ce voyage. Nous sommes également réalistes, sans notre réseau nous n’aurions jamais pu valider la cagnotte. L’importance des relations et la conservation de ces bonnes relations est primordiale dans cette réussite. Le moindre contact, la moindre relation prend tout son sens. Et nous sommes subjugués par cet élan de générosité. Oui nous connaissions la plupart des donateurs, mais absolument rien ne les obligeaient à nous verser de l’argent. L’entre-aide entre amis / familles / connaissances proches est réelle, la générosité humaine l’est aussi.
C’est avec beaucoup d’émotion de nous partons de l’aéroport de Bruxelles le 18 octobre 2017, excités, angoissés, rêveurs, notre principale mission sera de ne décevoir personne.
