Moment magique… Emotion garantie… dans un lieu inattendu
Après avoir laissé un petit mot doux sur un postit à mon chéri, bien caché sous l’oreiller, le mot doux pas mon chéri…, je suis partie lundi vers ma destination pour trois jours.
Mes enfants disent que je suis la reine du « postit ».
C’est vrai que j’en mets partout et j’écris dessus tout ce qui me passe par la tête pour ne rien oublier, car comme disent mes petits enfants : Mamie a une tête à troutrou !
Mon taxi habituel était à l’heure et je suis arrivée sans encombre, malgré quelques bouchons.
Mon séjour s’est bien passé et m’a rassurée.
Aujourd'hui, pour le retour, mon taxi m’a prévenu qu’il aurait du retard car il était coincé dans les bouchons, ce qui n’étonnera personne sur Paris.
Qu’à cela ne tienne, j’ai toujours un bouquin sur moi et cela ne me gênait pas d’attendre.
Je me suis donc installée dans le grand hall d’accueil, sur un banc très long avec derrière des plantes qui rendaient l’espace verdoyant bien que ce soit à l’intérieur.
Au bout d’1/4 d’heure, j’ai été intriguée par deux hommes qui se dirigeaient vers un pilier. L’un d’eux portait un tabouret. Pourquoi un tabouret alors qu’il y avait largement de quoi s’asseoir !
Arrivés juste devant ce pilier, celui qui avait porté le tabouret, a sorti une clef et a ouvert un cadenas qui maintenait fermé une chaîne passée au bas d’une toile opaque posée sur ce qui semblait être une grosse commode. De plus en plus intriguant…
Et là, oh surprise, la toile à demi enlevée, un piano est apparu. Et pas n’importe lequel, un piano quart de queue Gaveau Paris. En y regardant bien, j’ai ensuite compris que le tabouret était un tabouret de piano qui peut se régler en hauteur. Le plus âgé s’est alors installé et a commencé à jouer. Il nous a régalés pendant ½ heure d’un concert improvisé. Il jouait divinement bien et nous nous sommes laissés transporter par la musique.
Je n’ai pris qu’une seule photo du pianiste après lui avoir demandé l’autorisation. Je lui avais aussi demandé si je pouvais le filmer, permission qu’il m’a gentiment accordée, puis j’ai repensé à ma petite fille que je filmais un jour pendant qu’elle peignait et qui du haut de ses 4 ans m’a dit de sa petite voix «Mamie, tu peux me regarder avec tes yeux » et toc... Alors ce matin, envoûtée par sa musique, j’ai apprécié l’artiste et j’ai rangé mon smartphone.
En arrivant dans ce lieu, jamais je n’aurais cru vivre un tel moment de pur bonheur.
Je vais maintenant vous révéler ce lieu mais les photos vous ont peut-être déjà mis la puce à l'oreille.
J’ai vécu cet instant aujourd’hui, au moment de quitter l’hôpital.
A un moment donné, le musicien a demandé à celui qui l’accompagnait s’il devait s’arrêter mais celui-ci lui a répondu que non car cela faisait partie de sa thérapie. Nous étions quelques-uns en communion avec la musique jouée par cet artiste, connu ou pas peu importait, et qui était relié à un pied porte sérum. Il y avait deux médecins, un accompagnant, une femme en fauteuil roulant ayant perdu ses jambes qui en arrivant m’a adressé un large sourire en me disant bonjour.
J’appelle ces instants imprévus mes «Moments magiques d’un jour », de ceux qui enchantent la vie.