Son altesse Jemy au temps de sa splendeur - Notre noble jument n'a pas souhaité apparaitre sur des photos récentes
Français
2eme édition de notre verte émission pour laquelle nous recevons son Altesse Jemy delatour, jument de 27 ans, toujours aussi classe depuis qu'elle est en retraite.
Journaliste : Bonjour Très chère madame, je suis ravie de vous recevoir sur le plateau de la prairie.
Jemy : (il faut savoir que Jemy vient d'une lignée noble d'anglo-arabe et utilise un language quelque peu vieillot, issue de l'ancienne noblesse). Mes salutation sire journaliste, vous me voyez ravie d'être présente ici pour votre évènement international.
Journaliste : Disons que nous réalisons juste une émission pour les lecteurs d'un blog, certes international, cependant ce n'est pas un évènement.
Jemy : je suis peinée de l'apprendre, monsieur, car mon statut de noblesse, issue d'une longue lignée de champions de CSO, ne m'autorise pas à participer à de menues entrevues. Assoyez vous un moment j'en réfère à mon attaché de presse........
- moment d'attente puis OK de l'attaché de presse -
Journaliste : Bien, reprenons voulez-vous ? Comment une jument de si haute lignée a pu arriver dans ce petit corps de ferme quelque peu délabré ?
Jemy : Il s'agit là d'une longue épopée, cher monsieur. Née au célèbre haras "Delatour", je fus cédée en vue d'une carrière de CSO j'étais promise à être championne mesire . Ironie du sort, acharnement de la malédiction du tendon fourbu qui s'est abattu sur ma famille, je fus victime de tendinites rédhibitoires ! Un sombre destin se dessinait alors..... puis je fus mise en relation avec deux éventuels gardiens. La femme m'a immédiatement déplu, tant et si bien que je l'ai tout bonnement expulsée de ma pâture ! L'homme quant à lui avait un charme certain, j'ai toléré sa présence et même autorisé sa main à caresser mon encolure. La décision conjointe de rejoindre leur modeste demeure fut prise.
Journaliste : oh le destin vous a sourit, vous avez eu beaucoup de chance !
Jemy : Il était inconcevable qu'une jument de ma lignée et de ma trempe soit envoyée à l'abattoir comme un vulgaire animal ! Ce nouveau gardien a tenté de me véhiculer dans un minuscule van, quel affront ! que croyez vous que je fis ? Cabrer digne de la haute école (héritage de ma chère grand maman), croupade (que mon défunt père a entrepris de m'enseigner) et pour finir saut honorable dans un bosquet de ronces, je ne suis jamais montée dans cette vilaine chariotte ! Non monsieur, j'ai finalement voyagé dans un camion de luxe, en première classe !
Journaliste : Effectivement ma fiche mentionne cet incident, vous entretenez quelque peu votre réputation de drama queen non ?
Jemy : je n'entretiens pas, je SUIS une reine ! Son altesse Jemy delatour ! La vue du moindre remède me mets en eaux, la plus subtile caresse d'une brosse (je ne tolère que la soie) me fait tressaillir, la vision d'une vache venant à moi en courant m'inspire un galop d'une foulée parfaite pour la stratégie de fuite, tout ceci est dû à la race dont je suis issue. Que pensiez-vous en me taxant de drama queen ? Que je pouvais être reléguée au rang de ces actrices médiocres que l'on peut trouver dans n'importe quel centre équestre ?
Journaliste : je ne me permettrais pas madame son altesse !
Jemy : Vous m'en voyez expressément soulagée. Donc, revenons à notre récit autobiographique je vous prie. Mon arrivée chez ces nouveaux gardiens fut célébrée par deux congénères hongres, l'un d'eux se faisant trop pressant, je me suis permise de lui signifier mon mécontentement.
Journaliste : Signifier votre mécontentement ? vous lui avez ouvert la joue !
Jemy : l'attention d'une altesse de mon rang demande abnégation et respect, ce grand hongre, si séduisant soit-il fut irrévérencieux, la leçon fût à la hauteur de l'affront.
Journaliste : admettons, admettons
Jemy : Je me suis installée dans cette modeste ferme et j'y suis depuis une vingtaine d'années, j'y ai vécu chichement cependant très heureuse. Mon bel hongre gris a rendu son dernier souffle il y a 7 ans maintenant, nous formions un très beau couple. La femme s'est avérée être une hôte charmante finalement, nous avons pratiqué ensemble quelques jeux éthologiques afin d'instaurer un dialogue et avons trouvé un langage commun.
Journaliste : très intéressant ça ! Vous pouvez développer ?
Jemy : Cette gardienne fit l'effort de tenter de me comprendre, elle a donc consulté des notables de l'éthologie et s'en fut prendre des leçons. Explication lui fut donnée que je n'étais que son miroir, que mes tentatives d'agression envers elle n'étaient que le reflet de ses peurs intérieures, et que grâce à mon rang de noblesse, j'avais suffisamment de finesse pour lui renvoyer avec justesse mon noble ressenti. Nous fîmes des jeux désensibilisants afin que je surpassasse mes peurs et elle les siennes (marcher sur des toiles, brandir des sacs bruyants, etc...) puis nous fîmes ensembles des leçons montées, sans aucun objet rebutant dans ma noble bouche. J'en garde de très bons souvenirs et me pliait volontiers à l'exercice, jusqu'à un certain point : la vue des vaches resta un traumatisme ancré à jamais dans mon illustre mémoire et le risque d'accident lors d'une promenade mis fin à nos sorties royales.


Journaliste : continuez, continuez !
Jemy : je vis aujourd'hui affublée d'une servante à longues oreilles. Celle-ci est quelque peut étourdie et taquine, cela occupe mes journées et empêche la langueur de m'envahir, car voyez-vous, j'aurais besoin d'une cours (un troupeau) pour me divertir cependant les gardiens ne le souhaitent pas, la petite gardienne est quelque peu réticente, gémissant qu'elle n'a plus la condition physique pour ce faire.
L'entretien s'est arrêté brusquement, une vache ayant fait irruption sur le plateau, notre Dame Jemy a fait une crise d'aploplexie !
English
2nd edition of our green show for which we receive her Highness Jemy delatour, a 27 years old mare, always as classy since she is retired.
Journalist: Hello dear lady, I am delighted to welcome you on the prairie.
Jemy: (It should be noted that Jemy comes from a noble Anglo-Arabic lineage and uses a somewhat old-fashioned language, coming from the old nobility). Greetings sire journalist, you see me delighted to be here for your international event.
Journalist: Let's say we are just doing a show for the readers of a blog, certainly international, however it is not an event.
Jemy: I am sorry to hear that, sir, because my noble status, coming from a long line of show jumping champions, does not allow me to participate in small interviews. Please sit down for a moment and I will refer you to my press officer ........
- moment of waiting then OK from the press officer -
Journalist: Well, let's start again, shall we? How did a mare of such high lineage come to be in this small, somewhat dilapidated farmhouse?
Jemy: It is a long story, dear sir. Born at the famous "Delatour" stud, I was sold for a show jumping career and I was promised to be a champion horse. Irony of the fate, the curse of the forked tendon which fell on my family, I was victim of redhibitory tendinitis! A dark destiny was then taking shape..... then I was put in touch with two possible guardians. The woman immediately displeased me, so much so that I simply expelled her from my pasture! As for the man, he had a certain charm, I tolerated his presence and even allowed his hand to caress my neck. The joint decision to join their modest home was taken.
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Journalist: Oh, fate smiled on you, you were very lucky!
Jemy: It was inconceivable that a mare of my lineage and temperament would be sent to the slaughterhouse like a common animal! This new keeper tried to transport me in a tiny van, what an affront! What do you think I did? I did a high-school-style wheelie (inherited from my dear grandmother), a croupade (which my late father undertook to teach me) and finally an honourable jump into a bramble bush, I never got into that ugly cart! No sir, I finally traveled in a luxury truck, first class!
Journalist: Indeed, my file mentions this incident, you are somewhat maintaining your reputation of drama queen, aren't you?
Jemy: I do not maintain, I AM a queen! Her Highness Jemy delatour! The sight of even the slightest medicine sends me into a tizzy, the subtlest caress of a brush (I only tolerate silk) makes me flinch, the sight of a cow coming at me at a run inspires me to gallop with a perfect stride for escape strategy, all of this is due to the breed from which I come. What did you think when you called me a drama queen? That I could be relegated to the rank of those mediocre actresses you can find in any riding school?
Journalist: I wouldn't allow myself to do that, ma'am!
Jemy: I am expressly relieved. So, back to our autobiographical story, please. My arrival with these new guardians was celebrated by two fellow geldings, one of whom was being too pushy, so I took the liberty of indicating my displeasure.
Journalist: To signal your displeasure? you opened his cheek!
Jemy: the attention of a highness of my rank requires abnegation and respect, this great gelding, however attractive he was, was irreverent, the lesson was equal to the affront.
Journalist: Let's admit it, let's admit it
Jemy: I moved to this modest farm and have been here for about twenty years, living sparsely but very happily. My beautiful grey gelding breathed his last 7 years ago, we were a beautiful couple. The woman turned out to be a charming host in the end, we practiced some ethological games together to establish a dialogue and found a common language.
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Journalist: Very interesting! Can you expand?
Jemy: This babysitter made the effort to try to understand me, so she consulted notables in ethology and went to take lessons. Explanation was given to her that I was only her mirror, that my attempts at aggression towards her were only the reflection of her inner fears, and that thanks to my rank of nobility, I had enough finesse to send her back. with accuracy my noble feeling. We made desensitizing games so that I overcome my fears and she hers (walking on canvases, brandishing noisy bags, etc.) then we did mounted lessons together, without any off-putting object in my noble mouth. I have very good memories of it and gladly complied with the exercise, up to a certain point: the sight of cows remained a trauma anchored forever in my illustrious memory and the risk of accident during a walk put end to our royal outings.


Jemy: I live today with a long-eared maid. This one is somewhat giddy and teasing, it keeps my days busy and prevents languor from taking over, because you see, I would need a yard (a herd) to entertain me but the guards don't want to, the little guardian is somewhat reluctant, moaning that she is no longer fit to do so.
The interview stopped abruptly, a cow having burst onto the stage, our Lady Jemy had an aploplexia attack!
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On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux - Le Petit Prince - Antoine de saint Exupéry