Dans le cadre du cours de « Blockchains publiques et privées » animé par S.Cristescu (@sorin.cristescu) , il était demandé de poser deux questions à ChatGPT et d’émettre une critique sur celles-ci. Chaque question et sa critique seront associées à un post sur la page de l’Université.
Question 2: Quels sont les mécanismes de consensus les plus répandus ? Pour chacun d’entre eux, donnez exemple de deux blockchains qui l’utilisent.
Réponse de ChatGPT :
Les mécanismes de consensus sont essentiels au fonctionnement des blockchains. Ils permettent aux participants du réseau de s’accorder sur l’état du registre distribué sans autorité centrale. Voici les principaux mécanismes utilisés aujourd’hui, avec deux exemples de blockchains pour chacun.
1. Proof of Work (PoW)
Principe : les mineurs résolvent des calculs complexes pour proposer un nouveau bloc. Cela nécessite beaucoup de puissance de calcul et donc d’énergie.
Avantages : sécurité éprouvée, résistance aux attaques tant que 51 % du pouvoir de calcul reste honnête.
Inconvénients : consommation énergétique élevée, confirmations lentes.
Exemples : Bitcoin (BTC), Litecoin (LTC)
2. Proof of Stake (PoS)
Principe : les validateurs sont choisis en fonction de la quantité de jetons qu’ils possèdent et mettent en jeu. Plus on possède de jetons, plus on a de chances d’être choisi pour valider un bloc.
Avantages : consommation énergétique faible, efficacité.
Inconvénients : risques de centralisation, certaines failles théoriques comme le “nothing at stake”.
Exemples : Ethereum (ETH), Cardano (ADA)
3. Delegated Proof of Stake (DPoS)
Principe : les détenteurs de jetons élisent un petit nombre de délégués qui produisent les blocs. Ce modèle sacrifie une partie de la décentralisation au profit de la rapidité.
Avantages : très rapide, bonne scalabilité.
Inconvénients : moins décentralisé, les mêmes délégués peuvent rester en place longtemps.
Exemples : EOS, TRON
4. Nominated Proof of Stake (NPoS)
Principe : les utilisateurs délèguent leurs mises à des validateurs qu’ils choisissent. Cela introduit un mécanisme de nomination, censé améliorer la sécurité.
Avantages : compromis entre décentralisation et performance.
Inconvénients : système plus complexe à comprendre pour l’utilisateur moyen.
Exemples : Polkadot (DOT), Kusama (KSM)
5. Proof of Authority (PoA)
Principe : des validateurs approuvés et identifiés valident les blocs. Le système repose sur la réputation plutôt que sur la puissance ou la richesse.
Avantages : rapide, peu coûteux, efficace pour les blockchains privées.
Inconvénients : centralisé, nécessite une confiance dans les validateurs.
Exemples : VeChain (VET), xDai Chain
6. Byzantine Fault Tolerance (BFT) et variantes
Principe : inspiré du problème des généraux byzantins, ce modèle permet d’atteindre un consensus même en présence de participants malveillants. Il existe plusieurs variantes comme PBFT, Tendermint ou HotStuff.
Avantages : finalité rapide, tolérance aux fautes.
Inconvénients : difficilement extensible à grande échelle, souvent réservé à des réseaux avec peu de validateurs.
Exemples : Cosmos (ATOM), Libra/Diem (Meta)
En résumé, on retrouve :
• PoW basé sur la puissance de calcul (ex : Bitcoin, Litecoin)
• PoS basé sur la mise de jetons (ex : Ethereum, Cardano)
• DPoS basé sur l’élection de validateurs (ex : EOS, TRON)
• NPoS basé sur la nomination déléguée (ex : Polkadot, Kusama)
• PoA basé sur la confiance dans des entités validatrices (ex : VeChain, xDai)
• BFT et ses dérivés pour tolérer les fautes dans des réseaux restreints (ex : Cosmos, Diem)
Critique :
Le texte fait un bon travail d’introduction aux différents mécanismes de consensus, avec une structure claire et des explications accessibles. La séparation entre principes, avantages, inconvénients et exemples fonctionne bien, et le choix des blockchains pour illustrer chaque cas est pertinent.
Cependant, certaines limites pourraient être corrigées pour rendre l’ensemble plus complet et nuancé. D’abord, le texte reste assez superficiel sur les compromis réels de chaque système. Par exemple, on mentionne la consommation énergétique du PoW, mais sans donner d’ordre de grandeur concret (comme le fait que Bitcoin consomme autant qu’un pays entier). De même, pour le PoS, le risque de centralisation n’est pas vraiment illustré, alors qu’on pourrait citer des cas où quelques gros détenteurs dominent le réseau.
Ensuite, certains mécanismes importants sont absents, comme le Proof of History (utilisé par Solana) ou les modèles hybrides (Ethereum passant du PoW au PoS, Tezos avec son Liquid PoS). Les exemples, bien choisis, mériteraient aussi une mise à jour : Libra/Diem n’existe plus, et xDai s’appelle désormais Gnosis Chain.
Un autre point faible est le manque de fluidité dans le style. Le texte est très factuel, presque comme une liste, et gagnerait à être plus dynamique. Une introduction plus engageante ou des transitions entre les parties aideraient à capter davantage le lecteur. Enfin, les risques spécifiques à chaque mécanisme (comme les attaques à 51 % ou le "Nothing at Stake") sont mentionnés, mais pas vraiment expliqués, ce qui laisse un peu le lecteur sur sa faim.
En résumé, c’est une bonne base pour comprendre les grands types de consensus, mais il manque un peu de profondeur critique, d’exemples concrets et de mise à jour. Avec quelques ajustements sur le fond et la forme, ça pourrait devenir une référence plus solide, surtout pour un public qui cherche à aller au-delà des simples définitions.