Pour le cours « Blockchains publiques et privées » (S. Cristescu, @sorin.cristescu, Université de Lille), la mission consistait à soumettre deux questions à ChatGPT, puis à en critiquer les réponses. Ces échanges seront partagés sur les canaux de l’Université.
Réponse de ChatGPT :
La double dépense (Double Spending)
Problème : Dans les systèmes numériques, une même unité de valeur peut être dépensée plusieurs fois sans mécanisme de vérification central.
Solution : Bitcoin utilise un registre distribué (blockchain) et un consensus par preuve de travail (PoW) pour valider les transactions et éviter qu'un même bitcoin soit dépensé deux fois.
La centralisation et la confiance dans les tiers (banques, États)
Problème : Les systèmes financiers traditionnels reposent sur des intermédiaires (banques, gouvernements) qui contrôlent les transactions et peuvent censurer, bloquer ou manipuler les échanges.
Solution : Bitcoin fonctionne de manière décentralisée, sans autorité centrale. Les transactions sont vérifiées par un réseau pair-à-pair (P2P) et validées par des mineurs, éliminant le besoin de confiance en un tiers.
La censure et la résistance à la manipulation
Problème : Les gouvernements ou institutions peuvent geler des comptes, bloquer des paiements ou dévaluer une monnaie (inflation).
Solution : Bitcoin est résistant à la censure : personne ne peut empêcher une transaction valide d'être incluse dans la blockchain. Son approvisionnement est limité à 21 millions de bitcoins, le protégeant contre l’inflation forcée.
La transparence et l’auditabilité
Problème : Dans les systèmes financiers opaques, la corruption et les fraudes sont possibles.
Solution : La blockchain Bitcoin est publique et immuable : toutes les transactions sont visibles et vérifiables par tous, tout en préservant l’anonymat relatif des utilisateurs (pseudonymat via des adresses).
Les transferts transfrontaliers coûteux et lents
Problème : Les virements internationaux traditionnels sont lents (jours) et coûteux (frais élevés).
Solution : Bitcoin permet des transferts globaux rapides (en quelques minutes à heures, selon les frais) et à moindre coût, sans dépendre des systèmes bancaires.
La souveraineté monétaire individuelle
Problème : Les utilisateurs ne contrôlent pas directement leur argent (ex. : comptes bancaires gelés).
Solution : Bitcoin permet à chacun de détenir et gérer sa richesse sans dépendre d’un système bancaire, via des clés privées.
En résumé :
Bitcoin a été conçu comme une alternative décentralisée, transparente et résistante à la censure aux systèmes monétaires traditionnels, en combinant cryptographie, preuve de travail et incitations économiques pour créer une monnaie numérique rare et fiable.
(Note : Bitcoin ne résout pas tous les problèmes, comme l’extrême volatilité, la scalabilité ou la consommation énergétique du minage, qui sont des défis persistants.)
Ma Critique
ChatGPT résume bien les problèmes ciblés par Bitcoin : double dépense, dépendance aux tiers, censure, opacité financière, lenteur des transferts, souveraineté individuelle. Mais la réponse mériterait plus de nuances.
Elle omet le contexte historique de sa création (crise de 2008), ne distingue pas suffisamment les objectifs de Bitcoin et ses résultats réels (transferts rapides ? Pas toujours). Le pseudonymat est surestimé, la scalabilité et l’impact énergétique trop brièvement évoqués. Enfin, l’approche technique aurait gagné à être un peu vulgarisée.
Bitcoin reste une innovation majeure face aux dérives des systèmes monétaires actuels, mais ses promesses doivent être analysées avec lucidité. Tout problème qu’il vise à résoudre n’est pas encore pleinement résolu.