EOS a fait une entrée fracassante dans le monde de la blockchain avec la plus grosse ICO jamais réalisée. Avec une levée de fond qui a atteint 4 milliards de dollars, EOS annonce d'entrée de jeu son intention de détrôner Ethereum.
NULS, de son coté, a l'ambition de rendre la blockchain accessible à tous en offrant une architecture sous forme de modules customisables, ce qui permet aux utilisateurs de créer leur propre blockchain tout en limitant les coûts de développement.
Le principe de base
EOS mise sur la scalabilité
EOS propose une architecture qu'on peut comparer à un système d'exploitation décentralisé. Baptisé EOS.IO, ce système fournit les composantes de la blockchain : comptes, aux services d'authentification, aux bases de données et possibilité de créer des applications décentralisées (dApps). Avec une telle architecture combinée au protocole de consensus DPos il devient possible de réaliser des millions de transactions par seconde et donc une scalabilité encore jamais atteinte.
NULS mise sur la modularité
NULS, pour sa part, propose un système multi-chaines : A partir d'une chaine de base, un utilisateur peut créer sa propre blockchain en utilisant des modules personnalisables. L'avantage de cette architecture est sa grande modularité puisqu'elle permet par exemple à l'utilisateur de spécifier toutes les caractéristiques de sa sous-blockchain. Par exemple, la chaine de base de NULS utilise le protocole Proof-of-Credit, mais un utilisateur pourra définir sa propre règle de consensus pour sa sous-chaine.
La règle de consensus
La règle de consensus est un élément essentiel d'une blockchain puisqu'elle détermine qui a le droit de créer de nouveaux blocs et à quelles conditions. Voyons un peu comment se positionnent NULS et EOS sur ce point :
EOS : Delegated Proof-of-Stake
Le protocole utilisé par EOS est le Delegated Proof-of-Stake (DPos) – "Preuve d'enjeu déléguée" en français - qui fonctionne sur le principe suivant :
La création des blocs sont confiées à un groupe restreint de 21 délégués qui sont élus démocratiquement. La seule condition pour pouvoir voter étant de posséder des tokens natifs de la blockchain.
Pour : Ce système de validation par un nombre réduit d'utilisateurs permet de réaliser des transactions très rapidement avec une dépense d'énergie minime. C'est pour cela qu'il n'y a pas de frais de transaction dans EOS.
Contre : L'absence de frais de transaction dans EOS nécessite de trouver un autre moyen pour rémunérer les délégués pour leur travail. Ce moyen, c'est 5% d'inflation annuelle, ce qui va tout de même représenter un coût pour les utilisateurs.
NULS : Proof-of-Credit
Pour vérifier la fiabilité d'un utilisateur, NULS utilise le consensus Proof-of-Credit. Ce protocole spécifie qu'un utilisateur du réseau doit avoir au minimum 20 000 tokens bloqués sur son compte pour pouvoir créer un bloc. Les utilisateurs ainsi validés sont appelés des agents.
Pour s'assurer du bon comportement des agents, ce protocole fonctionne avec un système de punition : Si un agent commet une erreur ou essaie de tricher il sera sanctionné et verra ses tokens gelés pour une durée plus ou moins longue en fonction de la faute commise.
Pour : Avec son système de punition des agents, la validation par Proof-of-Credit permet de s'assurer de leurs bon comportement dans la blockchain. De plus, il s'agit d'un protocole nettement moins couteux en énergie que le Proof-of-Work, et donc avec un coût par transaction beaucoup plus faible.
Contre : En accordant le statut d'agent uniquement aux utilisateurs qui détiennent au minimum 20000 tokens, le pouvoir est donné aux utilisateurs les plus riches au détriment des autres. Un système qui est donc fiable, mais peu démocratique…
Conclusion
En conclusion, on peut dire que NULS et EOS ont des approches assez différentes: avec son architecture qui permet de réaliser des millions de transactions à la seconde, EOS a le potentiel pour intéresser les plus gros acteurs du marché (Le Whitepaper d'EOS cite les exemples d'eBay, Uber, AirBnB, et Facebook). La démarche de NULS est différente, puisque cette blockchain est conçue pour permettre à des structures modestes de créer leur propre blockchain en réduisant les coûts de développement.
Alors, laquelle de ces approches a le plus de chance de succès ?
Avec son ICO astronomique, EOS a fait beaucoup de bruit et est très attractif en terme de scalabilité. Mais cet engouement ne doit pas faire oublier un problème potentiel : avec son protocole de validation basé sur seulement 21 producteurs de blocs, EOS reste une blockchain à la gouvernance très centralisée, avec le risque de voir une minorité prendre le pouvoir. Et ce risque n'est pas négligeable en ce qui concerne l'évolution de cette blockchain.
NULS a fait une entrée moins remarquée sur le marché, mais se distingue par une architecture novatrice qui devrait permettre de rendre la blockchain accessible à un grand nombre. Cette approche est susceptible d'attirer un vaste panel d'utilisateurs. Certes sur le plan purement économique, NULS ne pèse pas bien lourd comparé à EOS, mais cette blockchain n'en a pas moins des perspectives d'avenir prometteuses.
Disclaimer : This article is a bounty article paid off by myself as a NULS holder, it was written by someone who doesn't hold any NULS nor any EOS coins. The article wasn't modified in any way, it's posted as I received it. The bounty was to write an honest article about NULS vs EOS.
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