Souvenez-vous dans un précédent poste, j'évoquais We Art Urban, une expo riche en couleurs ! Aujourd’hui, je partage de nouveau avec vous une peinture de cet événement. Pour mémoire, les artistes participants à cette manifestation étaient :
9eme Concept, Ame, Gilbert, Crems, Honda Tabosgn, Inti, Juan Mac, Legz, LX One Aoc, Niarx, Pantanio, Remi Rough Aoc, Soemone, Surfil, The Blind, Treize Bis, Wazo, Wide...
J'ai choisi de vous présenter la fresque d'Inti, elle se situait en seine et Marne sur une façade de l’hôpital Saint-Jean.
Le bâtiment Denis Fournier a donc été investi par Inti en mai 2015. (il n'existe plus à ce jour.)
Construit en 1980, cette architecture imposante de 32 mètres de haut et 34 mètres de côté, abritait la partie médecine générale et la maternité. Petite confidence mes jumelles sont nées dans ce bâtiment ! Ce n'est donc pas sans émotion que je suis allée photographier l’immense façade sur laquelle l'artiste avait œuvré avant la démolition du site.
Un artiste au pseudonyme lumineux !
Découvrons cet artiste au nom très lumineux puisqu'il se prénomme Inti, je vous laisse repérer sa signature en bas à droite de la photographie ci-dessous.
.
© 2015 CG tous droits réservés- (Tous droits réservés) Toute reproduction interdite.
Inti Castro est un artiste internationale chilien.
En fouillant un peu dans mes documents, sur le net et dans des magazines spécialisés, j'ai trouvé que le pseudonyme Inti signifiait “soleil” en quechua. (la langue maternelle des hauts plateaux d’Amérique du Sud ce dialecte est employé au Pérou, en Bolivie ainsi que dans le nord du Chili et de l'Argentine).
Inti Castro est issu d'une famille d'artistes et de musiciens. Il a suivi des études d’art à l’École des Beaux-Arts de Viña del Mar non loin de Valpareso son lieu de naissance.
© 2015 CG tous droits réservés- (Tous droits réservés) Toute reproduction interdite.
Images et symboles
Pour cette partie, je vous propose une explication, que j'espère simple, car j'ai perdu mon texte sur les symboles et les figures que l'on retrouve de manière récurrente dans les œuvres artistiques d'inti. Devinez : je ne l'ai malheureusement pas enregistré comme une débutante ! PFFF
Pas grave, tant pis pour moi !
© 2015 CG tous droits réservés- (Tous droits réservés) Toute reproduction interdite.
le kusillo et la chevrette
Cette œuvre est composée de deux personnages, pour le premier : Il s'agit du "kusillo" un clown à l'esprit farceur issu de la culture précolombienne et pour le second, une chevrette blanche aux longues oreilles pendantes.
Ce kusillo porte un couvre-chef tricoté en laine rappelant sans nul doute la culture andine. Sur ce bonnet, figure une étoile dorée, il est à noter que la partie droite orangée reste évidée laissant apparaître la texture du mur.
J'aime beaucoup ce petit détail nous laissant réfléchir au fini-non fini !
Son visage est en partie caché par une sorte de cagoule qui lui couvre la bouche, ce personnage semble ganté.
Le kusillo porte un collier de petits crânes. La fragilité de la vie semble être annoncée dans cette vanité contemporaine.
Le spectateur est à présent prévenu la mort plane... N'est-elle pas annoncée également par la présence du couteau ?
Le kusillo tient d'une main un couteau, l'autre semble retenir délicatement une chevrette blottie contre son corps.
La fresque d'Inti est très bavarde, elle semble nous interroger sur la vie, la mort, le pouvoir et la conscience vous ne trouvez pas ?
J'aime à penser que le kusillo ne lui ôtera pas la vie d'ailleurs, on retrouve la chevrette dans plusieurs œuvres de l'artiste elle semble ainsi être épargnée d'un éventuel sacrifice.
Les couleurs
En ce qui concerne les couleurs, nous nous fierons à la parole de l'artiste
« Mes deux couleurs les plus récurrentes sont le jaune et le violet. Le doré, c’est la lumière, INTI veut dire “soleil” en langue quechua, il incarne la fête et la célébration. Le violet, c’est une référence au sacré, c’est une teinte portée par le clergé catholique. La combinaison de ces deux couleurs symbolisent le mélange des cultures en Amérique latine. L’une de mes obsessions, c’est le syncrétisme, la combinaison de nos différentes cultures pour devenir meilleurs. C’est en nous acceptant que nous serons heureux ensemble. »
Propos recueillis par Olivier Granoux, INTI : “Le street art est devenu une entreprise de décoration”[en ligne], février 2018[consulté le 10 août 2018]. Disponible sur https://www.telerama.fr/sortir/inti-le-street-art-est-devenu-une-entreprise-de-decoration,n5489448.php
Pour ceux qui ne connaissent pas Inti cette courte vidéo vous éclairera.
Vous pouvez également retrouver un article sur Inti dans le n°1 de Stuart Urban Art Magazine.
http://stuartmagazine.shop/wordpress/portfolio-item/maracas-macarons-
Merci de votre visite (乂ღ˘⌣˘)ノet gardez bien en mémoire comme le dit si bien Inti
C’est en nous acceptant que nous serons heureux ensemble.